Le nombre de magasins spécialisés dans les e-cigarettes a énormément augmenté ces dernières années ! Puis, il a reculé. Pourquoi un tel engouement puis une telle baisse ? La e-cigarette a été accueillie avec un grand enthousiasme par les fumeurs parce qu’elle garantissait une plus grande sécurité sanitaire que la cigarette, elle permettait de remplacer définitivement le tabac et de combattre contre son accoutumance à la nicotine et tous les additifs de la cigarette.
Cependant, sans qu’aucun élément scientifique crédible ait pu le prouver, une majorité des européens en sont venus à soupçonner les cigarettes électroniques d’être dangereuses. C’est l’œuvre de la commission européenne qui élabora une directive tellement sévère qu’elle supposa le danger de la cigarette électronique. C’est l’oeuvre des politiques qui décidèrent de mettre en place cette directive dans leur pays et qui accusèrent la e-cigarette de normaliser le tabac et d’inciter à fumer. C’est enfin l’oeuvre des médias du net qui relayèrent pendant plusieurs années une série de campagnes diffamatoires sur a cigarette électronique.
Les conséquences sur l’opinion publique
La cigarette électronique a donc suscité un très grand intérêt chez les consommateurs avant qu’une large campagne de discrédit soit mené contre elle, de la part des cigarettiers attachés à la vente de leurs cigarettes, des laboratoires pharmaceutiques attachés à leur vente de patchs à la nicotine, ainsi que des politiques français attachés à leur 11 milliards de rentrées fiscales suscitées par la taxe sur le tabac. Résultat : l’opinion publique a changé : les européens pensaient que la cigarette électronique était dangereuse à hauteur de seulement de 27% en 2014 ; aujourd’hui en 2015, ils sont une majorité : 52%. Pourtant, nous ne possédons pas plus de données sur le danger de la cigarette électronique qui pourrait justifier un tel changement des mentalités ; encore moins de preuves des risques qu’elle pourrait entraîner sur la santé des vapoteurs.
Les fermetures de magasins de cigarettes électroniques
Certains magasins de cigarette électronique ont baissé leurs rideaux. Ces fermetures sont au nombre de 400. C’était du moins les prévisions du cabinet d’expertise Xerfi début 2015. Pourquoi de telles faillites ? Si les campagnes médiatiques à l’encontre de la e-cigarette ont sans doute empêché la conversion de fumeurs à la vape, elles n’ont rien à avoir avec ces cessations d’activités de boutiques spécialisées. Le cabinet Xerfi prévoyait une chute du chiffes d’affaires de 10% dans le secteur en 2015 mais c’est davantage le nombre disproportionné de magasins spécialisés par rapport au nombre de vapoteurs qui a conduit à de tels événements. Le nombre de magasins spécialisés dans les e-cigarettes est passé de seulement 11 en 2010 à 2500 en 2014 ! Cette évolution ne pouvait se poursuivre plus longtemps. Si les médias n’avait pas eu cet effet désastreux sur les mentalités, peut-être que plus de fumeurs se seraient lancés dans la vape. Mais jamais nous aurions atteint un équilibre entre la courbe des points de vente et la courbe des utilisateurs, tellement les boutiques étaient devenus si nombreuses.